COMMENT PROTÉGER SON CHIEN DE LA MALADIE DE LYME ?

La maladie de Lyme touche les humains, mais n’épargne pas nos amis canins. Incapables de décrire leurs symptômes, il faut être vigilant devant tout changement de comportement chez le chien, spécialement s’il sort souvent en pleine nature. En effet, la borréliose, autre nom de cette sournoise pathologie, infecte l’animal après une morsure de tique, porteuse de la bactérie.

LYME : HISTOIRE D’UNE MALADIE ANCIENNE

Les tiques sont des parasites présents presque toute l’année, avec une recrudescence au printemps. Elles vivent et se développent sur des buissons et herbes en tout genre, rarement en hauteur. Elles ne sautent pas, et s’accrochent au chien qui frôle les végétaux. Les premiers cas remontent aux années 70, dans la ville de Lyme, aux États-Unis. Cette bactérie, la borrelia burgdorferi, a besoin d’un hôte pour se développer : la tique est le vecteur idéal de transmission. 30% à 50% des tiques sont porteuses.

Un chien porteur de tiques a des risques réels de développer la maladie de Lyme. La bactérie se développe dans le corps de la tique, et se transmet via ses glandes salivaires par morsure. Il est donc primordial de retirer au plus vite une tique, et voire mieux, protéger le chien en amont contre les tiques.

Tous les chiens ne développent pas des symptômes graves à l’infection à borrelia. Mais, il en faut peu : un animal fatigué, âgé, au système immunitaire défaillant sera une proie idéale au développement de la maladie de Lyme. Même un chien en apparence bien portant peut développer une maladie de Lyme.

BIEN CONNAÎTRE SON CHIEN : REPÉRER LES PREMIERS SYMPTÔMES

La maladie de Lyme est fourbe. Hormis un petit érythème ou un œdème localisé au niveau de la morsure, votre chien ne présentera aucun symptôme de la maladie de Lyme dans les jours qui suivent le retrait de la tique. Et cet œdème est difficile à repérer du fait du pelage du chien. Pour le maître, c’est une affaire classée.

Malheureusement, la borrelia prend son temps pour se développer, et attaquer largement le système interne du chien. Jusqu’à cinq mois, alors que l’épisode de la tique est oublié, votre chien n’est subitement plus comme à son habitude.

COMMENT SAVOIR SI MON CHIEN A LA MALADIE DE LYME ?

Devant tout changement du comportement du chien, vous devez être alerté. Une consultation rapide chez son vétérinaire s’impose. Le diagnostic est difficile à établir, mais les soignants animaliers sont sensibilisés à cette pathologie, n’hésitant pas à réaliser des examens complémentaires. Si votre chien n’a pas été vacciné contre la maladie de Lyme, une prise de sang déterminera la présence d’anticorps, à la recherche de la bactérie : les marqueurs sanguins apparaissent entre 4 à 8 semaines après morsure.

La maladie de Lyme est une infection aiguë, qui peut malheureusement devenir chronique.
Devant ces symptômes, appelez sans attendre le vétérinaire :

Une asthénie : votre animal est apathique, moins enjoué ;
Une baisse d’appétit : il rechigne à s’alimenter ;
De la fièvre : il présente une température corporelle supérieure à 39,3°C ;
Une boiterie : la mobilisation lui est difficile, due à la douleur et l’inflammation des articulations, alors chaudes et gonflées ;
Une atteinte ganglionnaire locale : les ganglions lymphatiques enflent, synonyme d’infection.

SOIGNER LA MALADIE DE LYME CHEZ LE CHIEN

Si les résultats confirment la maladie de Lyme, une antibiothérapie est prescrite par son vétérinaire, pour une durée avoisinant quatre semaines. Les symptômes de la maladie de Lyme du chien régressent rapidement, d’autant plus vite si l'antibiothérapie est précoce. Les douleurs articulaires se réduisent par des prises d’anti-inflammatoires. L’amélioration de l’état général est rapide, mais la maladie de Lyme est vouée à des rechutes possibles.

Le quotidien de votre chien s’en voit totalement modifié, ses habitudes de vies sont entièrement chamboulées.

La maladie de Lyme chez le chien n’est pas une fatalité : des moyens de prévention antiparasitaires efficaces existent.

PRÉSERVER LA SANTÉ DE SON CHIEN : LES TRAITEMENTS PRÉVENTIFS

Pour protéger au mieux votre chien, misez sur la prévention contre les symptômes de la maladie de Lyme du chien.

Il y a plusieurs moyens, tous complètement différents en termes de coûts et de contraintes pour vous et votre animal, afin de prévenir l’infection à borrelia.

VÉRIFIER LE PELAGE DU CHIEN

Il est indispensable de scruter minutieusement le corps de votre chien, après chaque séjour en extérieur, par un brossage au peigne fin, ou manuellement, en insistant aux endroits favoris des tiques.

Zones peu poilues, peau tendre : les oreilles, le pourtour des yeux, les espaces interdigitaux, les plis (aine et aisselles) sont les plus touchées. La tique s'enlève facilement et en totalité à l’aide d’une petite pince, d’utilisation simple.

Un repérage précoce évite la transmission de la borrelia, qui débute après 12h de contact.

SE RENSEIGNER SUR LA VACCINATION

Ce vaccin, non obligatoire, est recommandé si votre animal vit dans un environnement à risque majeur, et sort régulièrement en pleine nature. Le vaccin se réalise sur un animal n’ayant jamais été contaminé : dès la fin du sevrage (12 semaines), le cycle vaccinal peut débuter, par deux injections à trois semaines d’intervalle, suivi de rappels annuels, à faire un mois avant la saison maximale des tiques.

CHOISIR LA SOLUTION ANTIPARASITAIRE APPROPRIÉE

Les répulsifs sous forme de pipettes, colliers ou sprays restent les produits les plus adaptés pour protéger son chien des tiques, et donc le préserver de la maladie de Lyme. Différentes solutions existent :

Les pipettes

Les pipettes traitement préventif des infestations de tiques et de la maladie de Lyme par conséquence, leur action répulsive est puissante. Faciles à appliquer, leur contenu se dépose entre les omoplates, zone non accessible au léchage, puis se diffuse sur le corps, sans pénétrer dans la circulation sanguine. La baignade est possible 48 h après ;

Les colliers

Les colliers : ils s’attachent facilement autour du cou du chien et permettent de prévenir les infestations de tiques, et par conséquent de la maladie de Lyme.