L’aoûtat, classification et spécificités
Bien connu sur l’ensemble du territoire français, on le surnomme le vendangeons (à cause de son apparition au mois des vendanges) ou le rouget (en référence à sa couleur). Cet organisme aime la chaleur, la prolifération des bactéries miasmatiques et l’humidité. Il aura du mal à survivre dans un environnement sain, sec et en dessous de 16°C. Urticant et irritant, il s’attaque aux organismes à sang chaud, qu’ils soient humains ou animaux. Il fait donc partie des espèces zoonotiques.
La tête est équipée de crochets piquants, les chélicères, qui se plantent dans le derme et y injectent un suc digestif inflammatoire. Ce dernier est responsable des petits boutons rouges et des démangeaisons que vous connaissez bien. L’aoûtat se nourrit exclusivement du sang contenu dans les petits vaisseaux superficiels. Il reste pour autant très dérangeant.
Comprendre le cycle de vie du vendangeon
Présent sur toutes les latitudes aux climats tempérés et chauds, comprenant l’Europe, les aoûtats sont cosmopolites. Les adultes n’ont pas besoin de coloniser un hôte pour survivre, contrairement aux larves et aux individus en croissance, qui puisent dans les nutriments d’un organisme à sang chaud pour se développer.
Semblablement aux autres arthropodes, les trombiculidae automnalis vivent parmi la biomasse, dans le bois en décomposition, la terre et les strates herbacées à divers stades (comme le paillat ou le compost). Dans la nature, ils sont très utiles au reste du vivant, puisqu’ils participent à l’endosymbiose, c’est-à-dire la coopération des micro-organismes simples à vocation reproductive. Pour l'exprimer plus simplement, c'est grâce à ces petits colonisateurs que le vivant prolifère, par association ou en réaction à leurs actions (toujours en respectant une harmonie plus globale). Leur disparition n’est donc pas souhaitable à tous les points de vue, seulement dans votre habitat !
Au printemps les femelles pondent leurs œufs dans les hautes herbes, pour qu’au passage d’un animal, ils puissent s'agglomérer à son poil et ses larves y proliférer. Il se peut aussi qu’elle dépose directement le fruit de sa ponte sur un hôte. Les animaux de petite taille, type rongeurs ou oiseaux, chassés par votre chat, sont potentiellement vecteur d’infestation. C’est pour cette raison qu’il faut des méthodes fiables pour sécuriser les excursions printanières de votre félin. Des gestes simples vous éviteront bien des ennuis !
Quelques pistes pour stopper la prolifération des rougets
Une bonne hygiène de vie pour vous et votre animal devrait vous empêcher de subir la présence des aoûtats à la belle saison.
Cette prophylaxie simple implique :
- D’avoir un intérieur sain et frais qui respecte une certaine hygrométrie ;
- De désinfecter fréquemment les recoins de votre habitat et les lieux de vie de votre animal ;
- De changer l’eau à échéance régulière ;
- D’assainir l’air avec des produits naturels, après avoir aéré ;
- De se servir d’un antiparasitaire acaricide en spray si besoin , pour tuer toutes les larves avant qu’elles ne se développent ;
- De porter une attention particulière aux tissus de literie, aux moquettes et aux vêtements, si nécessaire en vaporisant un spray antiparasitaire acaricide.
Vérifier que les molécules des produits que vous utilisez ne soient pas contre-indiquées pour votre animal. Attention certaines composantes sont toxiques pour les chats !
Un suivi vétérinaire régulier devrait vous permettre d’établir un diagnostic sûr dès l’apparition des symptômes. Votre spécialiste pourra alors vous donner un traitement efficace et sans danger, en complément des astuces à appliquer ci-dessus.
Vous savez maintenant que vous partagez certains parasites avec votre compagnon à moustaches (en plus des bons côtés). L’aoûtat n’étant pas spécifique au chat mais à l’ensemble des organismes à sang chaud, c’est désormais une affaire familiale !
FR-MSP-0174-2021– Boehringer Ingelheim Animal Health – 07/2021
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