
D’où proviennent les vers du cœur ?
Le réservoir : où se cachent les larves des vers ?
De la larve au développement du ver adulte, de longs mois peuvent s’écouler à bas bruit. De nombreux animaux domestiques sont concernés par la maladie, pour lesquels néanmoins des méthodes de prévention efficaces existent pour une protection optimale. Malheureusement, ce sont les animaux sauvages, d'espèces proches des canidés, qui sont souvent des réservoirs de dirofilariose : ne pouvant pas être traités, le cycle infernal de la contamination ne s’arrête jamais. Renards, loups, coyotes sont infestés, rendant la transmission d’autant plus sournoise que cette maladie des vers du cœur est véhiculée par… les moustiques !
D’autres espèces sont également sujettes à la contamination : castor, raton laveur, cheval, ours, hôtes chez lesquels les vers du cœur ne se développent pas et sont éjectés à l’extérieur du corps dans les excréments.
Régions et période d’infestation : que préfèrent les moustiques ?
En campagne mais aussi en ville, tous les animaux domestiques, chiens et chats, sont des sujets à risque du fait de l’omniprésence des moustiques.
Certaines régions sont davantage touchées, les moustiques appréciant tout particulièrement les climats chauds et humides pour se développer puis piquer en toute sérénité !
Le pourtour méditerranéen, la Corse, les DOM TOM sont les cibles principales, mais tout endroit proche d’un plan d’eau (étangs, lacs, rivières…), ou en sous-bois, héberge ces parasites externes volants.
Les autres pays européens du Sud ne sont pas épargnés : Italie, Grèce, Espagne, Portugal… Même habitant dans une région « protégée », votre animal peut être malheureusement piqué et infecté notamment lors d’un voyage en votre compagnie dans ces pays.
La période favorite de développement et d’action des moustiques se situe à l’arrivée des beaux jours : entre avril et octobre, le pic de piqûre est augmenté, les risques de contamination sont donc maximaux.
Les moustiques : l’agent de transmission des vers du cœur
Le moustique classique (d’espèce « culex pipiens ») et le moustique tigre sont les plus connus sur le territoire français, cependant plus d’une trentaine d’espèces propagent la maladie d’un animal à l’autre.
Le moustique pique un animal infecté et ingère du sang contaminé. La larve microfilaire se développe en une quinzaine de jours dans le moustique pour devenir pathogène. Lors de l’assaut d’une autre victime, le parasite volant inocule les larves de vers à un nouvel animal lors de la pénétration de sa trompe dans sa peau.
La dirofilariose, maladie des vers du cœur, n’est pas transmissible par contact direct avec un animal infecté : elle ne se transmet que par la piqûre de moustique.
Chiens, chats, jeunes ou adultes, mais également humains peuvent être contaminés.
Contamination et développement : comment évolue la dirofilaria immitis ?
Les vers du cœur chez le chien et le chat
La dirofilariose n'est pas contagieuse par contact direct entre animaux : elle se transmet par piqûre de moustique infecté uniquement.
Chiens et chats : sont-ils tous à risque ?
Du fait de la présence de moustiques, tous les animaux sont sujets à piqûres et contaminations.
Les chats sont également largement touchés, qu’ils vivent à l’intérieur ou qu’ils soient habitués à l’extérieur. Mais étonnamment, l’organisme du chat ne répond pas de la même façon à l’infection. Les vers du cœur chez le chat peuvent mourir spontanément, avant même d’avoir pu produire de multiples microfilaires : le système immunitaire du chat est différent de celui du chien. Ils n’hébergent donc que peu de vers, avec un développement minime de microfilaires, qu’ils expulsent souvent par eux-mêmes.
La santé de l’animal : quels risques encourt-il avec les vers du cœur ?
Pour autant, même peu souvent infesté, le chat court un risque vital, au même titre que le chien, chez lequel l’amas important de vers dans son cœur et ses vaisseaux met sa vie davantage en danger.
Les vers, tels une pelote entremêlée, gagnent toute la place dans les cavités cardiaques, et obstruent les gros et principaux vaisseaux sanguins : la circulation sanguine et l’apport d’oxygène aux autres organes vitaux deviennent limité, voire impossible.
Les symptômes n’arrivent donc que très tardivement, lorsque le système cardio pulmonaire de l’animal est déjà largement envahi.
Toux, dyspnée (difficultés à respirer), asthénie, dilatation abdominale (par atteinte du côté droit du cœur) doivent alerter immédiatement le maître, et conduire à une consultation vétérinaire en urgence, l’animal risquant la mort subite.
Dépistage des vers du cœur : comment détecter leur présence ?
Les consultations régulières (annuelles a minima) chez le vétérinaire permettent, lors de l’auscultation thoraco-abdominale au stéthoscope et par palpation, de déceler de nombreuses anomalies de fonctionnement des organes, comme les troubles du rythme cardiaque, des bruits pulmonaires sourds, un ventre distendu.
Si votre animal vous a accompagné en vacances aux périodes propices des moustiques et en zone à risque, signalez-le au soignant animalier qui jugera de la conduite à tenir.
Les vers, une fois bien installés dans l’organisme de l’animal, provoquent des complications graves et des lésions irréversibles : des traitements longs, contraignants, douloureux et coûteux existent pour tenter de sauver la vie de son compagnon infesté.
Prévenir plutôt que guérir
Quelques conduites à tenir permettent d’échapper à ce fléau :
Appliquer à fréquence régulière des traitements répulsifs contre les moustiques pour soustraire son animal à la piqûre ;
Traiter par pipettes (une solution facile à appliquer ayant parfois un effet répulsif contre les moustiques) ou colliers antiparasitaires l’ensemble des animaux du foyer (bien vérifier les espèces cibles du médicament avant de l’appliquer) pour éviter la transmission de la dirofilariose via les moustiques environnants ;
Enlever les récipients d’eau stagnante dans l'environnement, lieu de reproduction favori des moustiques.
Traiter ses animaux de compagnie, c’est participer à l’enrayement du cycle infernal de transmission des vers du cœur entre animaux, sauvages ou domestiques !
La dirofilariose sous-cutanée touche aussi malheureusement l’être humain alors que la dirofilario immitis est très rare chez l’Homme.
FR-MSP-0095-2021– Boehringer Ingelheim Animal Health France SCS – 04/2021
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