Si votre chien présente peu ou pas de symptômes, le plus judicieux est de le vermifuger pour éviter une ré-infestation, puis d’attendre l’élimination naturelle des vers adultes. Celle-ci survient généralement au bout de cinq à sept ans. En parallèle, votre vétérinaire traite les microfilaires, c’est-à-dire les larves. Ce traitement peut durer de huit à douze mois.
Au deuxième stade, lorsque le chien présente une toux et un amaigrissement, une combinaison d’antibiotique et d’un traitement visant à tuer les microfilaires et à entraîner la mort lente des vers adultes est généralement préconisée. Elle peut être assortie de corticoïdes pour éviter l’inflammation due aux protéines relâchées par les vers mourants. Votre vétérinaire pourra hospitaliser votre chien durant les premières heures de traitement, afin de surveiller qu’il ne développe pas les symptômes d’un choc lié à la mort des parasites.
Le troisième stade, considéré comme grave, implique les symptômes précédents ainsi que des difficultés respiratoires au repos, une hypertrophie du foie, la présence de liquide dans l’abdomen, des syncopes… Dans ce cas, le traitement consiste à effectuer une injection de melarsomine, assortie d’une hospitalisation de 24 heures. Ensuite, le vétérinaire mettra votre chien sous cortisone durant un mois, avant une seconde injection, puis une dernière 24 heures plus tard. Le traitement à base de cortisone a pour but d’éviter l’inflammation et l’obstruction de la circulation sanguine au niveau du système respiratoire, due à la mort en masse des parasites qui y vivaient. Cependant, le traitement à la melarsomine est coûteux, douloureux pour le chien et comporte des risques d’effets secondaires graves.
Le dernier stade ou classe IV implique un pronostic réservé : il y a urgence vitale. Les vétérinaires connaissent ce stade sous le nom de syndrome de la veine cave. Dans ce cas, seule la chirurgie peut sauver le chien atteint.
Comme vous le voyez, la dirofilariose est une maladie qu’il convient de ne pas prendre à la légère. Heureusement, en protégeant votre animal des moustiques et si vous vivez en zone endémique, en administrant un vermifuge adapté à votre chien ou à votre chat, vous mettez toutes les chances de votre côté pour éviter une infestation par les vers du cœur. Enfin, c’est en surveillant quotidiennement votre compagnon que vous serez en mesure de détecter tout changement de comportement pouvant signaler un problème de santé.