
Comment se transmet la leishmaniose et quelles espèces sont touchées ?
Microscopique, le parasite responsable de la maladie pénètre dans l’organisme à l’occasion d’une piqûre d’insecte. Le phlébotome, assimilé à tort aux moustiques, est un petit moucheron piqueur. À l’origine, celui-ci était essentiellement présent dans les régions méditerranéennes, mais on constate que la maladie s’étend rapidement à des régions plus septentrionales.
Suite à la première piqûre, le phlébotome peut, sous deux semaines, infecter un autre animal et ainsi répandre rapidement la leishmaniose. Si les chiens sont de loin les plus touchés, la maladie frappe également d’autres mammifères, comme les lapins et les lièvres, plus rarement les chats, les chevaux et les humains.
Il faut noter que tous les chiens porteurs ne déclarent pas nécessairement la forme clinique de la leishmaniose. On considère qu’un individu sur trois à cinq développe des symptômes. Certains animaux ne montreront aucun signe de maladie avant que ne survienne un facteur déclenchant : vieillesse, stress, baisse de l’immunité… Il faut savoir aussi qu’une chienne infectée peut transmettre la leishmaniose à ses chiots, d’où l’importance de ne pas faire reproduire les animaux porteurs.
Quels sont les symptômes de la leishmaniose ?
Bien qu’extrêmement rare, la leishmaniose chez le chat peut se déclencher sur des animaux affaiblis ou atteints d’autres pathologies. Les symptômes sont alors de plusieurs types :
- Des nodules sous-cutanés, parfois ulcérés, accompagnés d’un gonflement des ganglions lymphatiques ;
- Des inflammations oculaires et une perte de poils autour des yeux ;
- Dans de rares cas, de l’anorexie, une apathie générale avec perte de poids.
Chez le chien, la leishmaniose est malheureusement bien plus courante. Bien que certains individus éliminent spontanément le parasite ou vivent avec lui sans développer aucun symptôme, cette pathologie peut occasionner de nombreux troubles plus ou moins graves.
Le premier signe visible est une petite lésion cutanée sur le site de piqûre, souvent l’oreille ou le museau. Celle-ci est souvent confondue avec une simple piqûre d’insecte, voire passe inaperçue. Ensuite, d’autres lésions peuvent apparaître, parfois plusieurs mois ou années après la contamination. Des ulcérations sont visibles, en particulier sur la truffe, et d’autres atteintes peuvent survenir : apathie, perte de poids, anémie, troubles de la vue, saignements de nez, boiteries, insuffisance rénale… ceux-ci pouvant aller jusqu’au décès du chien en l’absence de traitement. La leishmaniose évolue généralement à long terme, par poussées.
La leishmaniose et les traitements envisageables
Avant d’envisager un traitement, votre vétérinaire doit tout d’abord poser un diagnostic sûr. Le moyen le plus courant consiste à rechercher, à l’aide d’une prise de sang, les anticorps produits par le chien ou le chat en réaction à la présence du parasite. Cela permet aussi d’évaluer les dégâts déjà causés par la maladie, tels que l’anémie ou l’insuffisance rénale. Il est également possible d’effectuer des prélèvements cutanés ou des ponctions.
En termes de traitements, il faut bien comprendre que l’animal atteint ne guérira pas : le traitement devra être poursuivi toute sa vie, car en cas d’arrêt la rechute est rapide et systématique. Cependant, en cas de diagnostic précoce, le pronostic est plutôt bon. Le traitement, qui consiste généralement en des injections régulières, permet de soulager les symptômes de la leishmaniose et d’éviter son aggravation. En revanche, ces traitements sont coûteux et peuvent avoir des effets secondaires lourds, comme une atteinte rénale, qui obligent à stopper les injections.
Comment prévenir la leishmaniose chez le chien ?
Après ce tableau plutôt sombre, la bonne nouvelle est qu’il existe différents moyens de protéger votre chien de la leishmaniose ! Tout d’abord, en agissant sur le vecteur, à savoir le phlébotome. Il existe aujourd’hui de nombreux produits pour éloigner cet insecte, des colliers aux pipettes. Le phlébotome est présent essentiellement d’avril à octobre, il est donc recommandé de traiter votre chien durant toute cette période. D’autre part, le moucheron étant surtout actif à la tombée du jour, mieux vaut ne pas laisser votre compagnon dehors à ce moment de la journée.
En utilisant un antiparasitaire externe efficace sur les phlébotomes pour votre compagnon et en évitant de l’exposer aux phlébotomes, vous lui offrez déjà une bonne protection contre la leishmaniose. Dernier point à retenir : même si votre animal est malheureusement déjà porteur, en le protégeant contre le phlébotome vous évitez de nouvelles piqûres qui pourraient contaminer d’autres animaux. Ce n’est qu’ainsi que l’on pourra faire régresser cette dangereuse pathologie.
FR-MSP-0175-2021 – Boehringer Ingelheim Animal Health – 07/2021
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